LA
GAZETTE DE L'A.R.B Anyvonne Restaurant Bar | Polynésie I - Les casses du Pacifique |
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Le Pacifique
serait il destructeur? Sans statistiques autres que notre pifomètre,
nous estimons qu'un bateau sur deux a des ennuis majeurs de matériel
pendant cette traversée. De mémoire, parmi ceux que nous avons vu arriver à Rikitéa, ou dont nous avons suivi la traversée vers les Marquises, nous pouvons citer: -Altair qui est définitivement abandonné par son moteur quelques jours après le départ. -Iegès arrivant aux Gambier avec la bôme en deux morceaux et un galhauban cassé. -Jean pierre et Isabelle qui exploseront leur génois à mi parcours et devront finir sous Grand voile seule.. -Un bateau américain qui arrive avec un enrouleur de génois tout pendouillant pour cause de sous barbe cassée. -Joran, qui a dû parcourir les 1000 derniers milles sans pilote automatique, Daniel et Anne se relayant à la barre sans répit: "On s'y fait, mais on s'en serait bien passé..." -En ce qui nous concerne, nos craintes de départ
se révéleront vaines. Le bas hauban malade (et donc le mat)
resteront vaillants jusqu'au bout et le pilote aura toujours l'électricité
nécessaire. Ce dernier tombera bien en panne pour cause d'usure
de pignon, une nuit au milieu du parcours, mais la pièce de rechange
étant disponible, il sera vite réparé. Nous avions
déjà eu le même problème lors de la traversée
du golfe de Gascogne.
Il est clair que tous ces bateaux qui arrivent dans le
Pacifique après deux ou trois années de navigation commencent
à fatiguer un peu. Même soigneusement entretenu et révisé,
le matériel est fragilisé et montre ses faiblesses durant
ce mois de navigation sans interruption.
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