Madère - La vie sociale autour du monde (suite)

Ces rencontres sont des moments d'échanges assez étonnants, comme le fût le dernier dîner à bord avec Joëlle, Lionel, Jean-Yves (fraîchement débarqué de l'aéroport) et Charles. Ce dernier ne parlant qu'anglais, nous traduisions en alternance pour les autres, et Charles parlait...parlait...d'amour du bois...et Lionel répondait avec les mains et en petit nègre de ces merveilleux bateaux en bois du chantier du GYP dont il est un fervent ami, soutien et admirateur. Ca avait une chaleur ! !même si les mots n'étaient pas tous compris. Charles nous a dit le lendemain être émerveillé par la tête de " vrai breton barbu " et passionné de Lionel.

Je terminerai cette galerie de portraits par

Charles :Seul sur son TERN IV de 24 mètres-Yawl en bois du début du siècle. Il a besoin d'un bon coup de peinture, mais il a fière allure. Charles a eu le coup de foudre pour ce bateau il y a 8 ans, à cause de son intérieur très british en acajou, avec appliques en cuivre et tapis. Durant 3 ans, après remise en état, il a sillonné la Manche et la Bretagne en faisant du charter de luxe. Mais ce bateau nécessite un équipage de 3 ou 4 personnes et est coûteux d'entretien. L'entreprise s'est donc révélée non rentable. Charles est alors descendu à Madère avec des équipages de passage et est mouillé à Funchal depuis un an. Il remet son bateau en état, y a englouti une fortune en entretien. Il veut le revendre 2,5 millions. Avis aux amateurs, il le laisserait pour 2 millions. Il nous dit que ce bateau est susceptible d'intéresser 6 à 7 fortunes dans le monde. C'est un anglais très bien élevé, riche sûrement, peut-être même lord, pourquoi pas ? Charmant, plein d'humour et divorcé. Il compte aller vivre de ses rentes dans les Caraïbes et y travailler le bois de ses mains (faire de beaux meubles, nous a-t-il dit), juste pour le plaisir. Il cherche une compagne...avis aux amatrices. Voilà, j'ai placé son annonce...sans lui dire.