La maintenance
Le lot de problèmes de maintenance habituel...
Cette fois, c'est l'enrouleur de génois qui fait
des siennes. Gérard part donc caracoler le long du mat, pour découvrir
que quelques rivets ont lâché, démonter une partie
du profil d'enrouleur et décréter qu'il n'y a pas assez
de paliers de roulement. Est ce vraiment cela qui génère
ces problèmes d'enroulement qu'on constate fréquemment? En
tout cas c'est ce que pense le capitaine à ce moment là.
On commande donc, des pièces adéquates au "Service
Après Vente Getaway", dont Pascal et Agnès continuent,
avec une patience et un dévouement infinis, d'assurer un fonctionnement
sans reproche. Merci à tous les deux.
Et c'est l'alibi pour une semaine supplémentaire
à Stoupan.
Arrivera-t-on un jour au Venezuela?
Le téléphone
Le niveau métropolitain avec quelques particularités
locales
Ah le téléphone... Il nous faudra un jour
faire un numéro spécial de la gazette sur les cabines téléphoniques
à travers le monde.
Nous sommes dimanche, au milieu de l'après midi.
C'est une heure possible pour téléphoner en métropole
(+6 heures) mais aussi aux Etats Unis (-3 heures). On débarque donc
les vélos en annexe et dans la vase, pour aller à la cabine
de Roura. Nous sommes très confiants, car nous avons pu voir à
Cayenne que les cabines à cartes fonctionnaient (comme chez nous)
et que la carte Visa était utilisable. Cocoricooooo!
Dans la cabine et tout autour, quelques noirs très
animés discutent, rient et se succèdent au téléphone
sans arrêt. On patiente. Une femme du groupe, très souriante,
vient nous expliquer « qu'ils sont Haïtiens et qu'ils profitent
du dimanche quand c'est moins cher, pour appeler leur famille au pays »
Alors ils ont fait un stock de cartes et se passent parents, cousins, cousines
etc.
Une petite heure plus tard, Gérard accède
enfin à l'appareil. Hélas, nous ne sommes pas à Cayenne!.
La carte Visa qui fonctionnait si bien là bas, n'est pas acceptée
ici. Et nous n'avons pas d'autre carte!!. Et nous sommes dimanche. Dans
un bled paumé. Pas un troquet, pas une mobylette.
La femme citée plus haut nous sauve la mise: « Il
y a un chinois plus loin à gauche. Il vend des cartes téléphoniques »
.
Recherche du chinois et de son épicerie. On va,
on vient, on tourne un peu en rond et on trouve. Une maison quelconque,
au milieu des autres et toutes portes fermées. Avec un homme, visiblement
asiatique, qui manipule quelques cartons dehors. Il vend effectivement
des cartes téléphoniques. Il rentre dans son épicerie,
ouvre un petit guichet grillagé découpé dans la porte
qu'il a refermée derrière lui et nous sert notre carte téléphonique....Contre
l'argent que nous glisserons à travers les barreaux. Sécurité,
sécurité.
Et il se met à pleuvoir. Dru. A la tropicale.
Retour à la cabine téléphonique.
Elle a été prise d'assaut par un autre groupe d'Haïtiens.
On re-attend. Enfin, c'est à nous. Avantage des cabines françaises
: elles sont fermées et offrent un réel abri contre la pluie.
Ouf! Après quelques essais, on réussit à joindre un
de nos enfants. Une chance!! Après ces deux heures d'efforts, on
aurait pu ne tomber que sur des répondeurs. On apprend ainsi l'arrivée
du premier de nos enfants à Caracas avant fin Juillet. Il ne va
pas falloir trop traîner.
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