L'engouement
pour les perles noires polynésiennes date de l'arrivée des
européens vers 1830... L'ébauche d'un commerce a vu le jour
au XIXème siècle mais les huîtres perlières
ont vite commencé à se raréfier et les plongeurs
de l'époque prenaient de gros risques pour aller les récolter
en apnée à des profondeurs de 25 à 30 mètres.
En 1960 les perles avaient presque totalement disparu. Des mesures draconiennes
ont alors été prises pour arrêter le massacre et en
1966 la première ferme perlière voyait le jour .Aujourd'hui
la perliculture est devenu la première industrie exportatrice du
territoire.
Pour obtenir une perle, on greffe l'huître en
introduisant une bille de nacre par une incision dans sa glande reproductrice
. Les huîtres greffées sont alors suspendues en pleine eau
dans le lagon et y séjournent 2 ou 3 ans. C'est la durée
nécessaire à la formation de la perle. Le taux de réussite
oscille entre 25 et 40%.
Les perles des Gambier sont réputées pour
leur couleur d'un noir mordoré avec des reflets vert ou aubergine.
Les nacres qui forment la coquilles des huîtres
sont l'objet d'une exploitation complémentaire. Elles sont polies,
découpées, gravées pour former des bijoux, colliers,
bracelets boucles d'oreilles... A Mangareva un atelier spécialisé
enseigne ces techniques et occupe un grand nombre de jeunes.
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