Si le dîner peut être plus sophistiqué, le déjeuner quotidien des Nouveaux Zélandais s'appuie massivement sur le sandwich qui  n'est concurrencé sérieusement que par le "fish'n chips" et le "big Mac"...

 Dans la foulée de leur attirance pour le plein air, les kiwis adorent le barbecue et les restaurants qui proposent ce type de nourriture ne sont pas  rares.

La restauration internationale existe aussi, bien sûr,  mais ce n'est  pas la norme. La cuisine un peu élaborée semble réservée aux établissements de luxe. Nous avons eu beaucoup de chance en "tombant" par hasard sur une excellente nouvelle cuisine,  alors que l'on cherchait une table avec Sylvie et Philippe lors de notre arrivée tardive à Auckland.

On trouve dans les villes, quantité de restaurants pour se nourrir convenablement à un prix très abordable mais ce sont surtout des restaurants étrangers, orientaux orientaux pour la plupart, et le plus souvent coréens. Là, même dans le cadre de la restauration rapide et très économique, la cuisine est élaborée et les légumes nombreux.

Ca nous paraissait plutôt inutile sur le plan marin. Nous aurons vite l'explication du mystère:

Actuellement, les kiwis sont engagés dans une opération mer propre avec une intensité de détermination que nous rencontrons pour la première fois depuis notre départ. Le tank à eaux noires (Stockage à bord des évacuations sanitaires...) n'est pas encore obligatoire sur les bateaux de croisière, mais vous n'avez pas le droit de rejeter vos déchets de toutes sortes, à moins de 500 mètres des côtes et par moins de 5 mètres de fond. Pour des mouillages de longue durée, il faut donc gérer les déchets et les besoins courants...

Vous risquez une grosse amende si un prélèvement autour de votre bateau ( si, si, ça se fait!!!), montre que vous vous êtes laissés aller à vider les WC du bord près des côtes. Cette interdiction nous occasionnera beaucoup d'allers retours matinaux vers le bush désert, mais on a pu gérer le problème avec le minimum d'infractions, grâce aux nombreuses "toilets" disposées le long du littoral.

Sans doute plus facile à interdire et à réprimer que celle d'origine industrielle ou agricole, cette pollution des plaisanciers nous paraît tout de même plus bénigne... Enfin comme cette interdiction peut générer un marché solvable ( tanks, pompage etc..) elle a sans sûrement de l'avenir. Peut être bien que nos côtes européennes seront bientôt, aussi, décrétées interdites d'excréments ou même qu'elles le sont déjà mais cela nous paraît quand même un paravent aux vrais problèmes.

A quand, chez nous, les plaintes des ostréiculteurs contre la pollution "excrémentielle" des plaisanciers? Les éleveurs de cochons bretons, pollueurs de la baie de St Brieuc, pourraient peut être se servir de l'idée pour se dédouaner de leurs propres méfaits et détourner l'attention des services sanitaires.

On sait que les kiwis sont engagés de longue date dans la lutte écologique, dans un autre domaine: le nucléaire.

Si on se rappelle bien de leurs différents avec la France sur le sujet, on connaît moins un autre conflit qui nous paraît plus significatif: La Nouvelle Zélande faisait partie de l'ANZUS, qui est une alliance militaire avec l'Australie et les U.S. (L'équivalent de l'OTAN dans cette région du Pacifique.) Elle s'en est fait jeter de- facto par les US, quand elle a prétendu interdire à tout ce qui est nucléaire de pénétrer dans ses eaux territoriales, y compris aux bâtiments américains à propulsion nucléaire... Malgré cette éviction, elle continue courageusement à pratiquer cette politique anti- nucléaire dont nous trouvons qu'elle peut être fière.