La musique est partoutLa musique et la danse sont omniprésents à Cuba. Surtout dans les villes. Partout, dans les bureaux, dans les magasins, dans la rue, les filles se déplacent toujours en ondulant. Le rythme leur est fourni par un haut parleur quelconque que l'on trouve toujours à proximité et qui déverse dans l'espace une des nombreuses musiques qui font l'identité sonore cubaine. Le parallèle s'impose à notre esprit avec Salvador de Bahia. Mais ici, les musiques sont plus diverses et les orchestres, souvent plus petits, sont immensément plus nombreux. Ce sont sans doute ces derniers qui font la différence. L'éducation musicale est très développée et les musiciens sont pléthore. Ils forment des orchestres qui sont payés par l'état, pour occuper et animer en permanence tous les lieux publics et surtout les bars et les restos. Ils sont partout et tout le temps. Cela donne l'impression qu'ici, tout le monde fait et vit la musique. Les mauvaises langues diront que le régime a non seulement permis, mais favorisé, développé l'exercice de la musique dans le but de procurer au peuple un exutoire à ses difficultés. Alliée à la consommation de rhum, cela aurait constitué la soupape de sécurité de la cocotte minute castriste. Soit. On disait la même chose à Salvador. Mais enfin ici, la misère purulente des favelas brésiliennes ne fait pas partie des difficultés cubaines. Bien antérieure au régime actuel, cette
pratique intense a généré une histoire musicale cubaine
très riche et ancienne:
La fête durera jusqu'à la révolution.
Compay Segundo qui est alors un des plus célèbres musiciens
de Son retournera rouler des cigares pendant 17 ans. Il sera redécouvert
en 1997 et fera une tournée européenne triomphale. A plus
de 90 ans il est redevenu une star, même dans son pays.
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