Histoire rapide
du peuplement de l'Équateur
Comme pour toute l'Amérique, on pense que l'origine
des hommes qui atteignirent cette région est en Asie.
Après le passage du détroit de Béring,
la migration se serait poursuivie durant des millénaires du Nord
au Sud, jusqu'à la Terre de feu.
A l'entrée en Amérique du Sud elle s'est
scindée en deux branches: Celle de l'est qui ira au Brésil
et celle de l'Ouest qui descendra le long de la côte Pacifique
et des plateaux andins. Les traces les plus anciennes de présence
humaine sur ce continent, ont été mises au jour au
Chili (site de Monte Verde) et datent de 12 500 ans avant notre ère.
Des
vestiges de pierre taillée témoignent d'une occupation sédentaire
de l'équateur par les chorreros le long de la côte Pacifique,
dès 6000 avant JC. Les premiers établissements significatifs
sont fondés sur cette même côte, par les tribus de Valdivia
,3000 ans avant notre ère. Ils y élaboreront les plus anciennes
poteries du continent - dont leurs fameuses vénus -
A partir de là; l'archéologie montre la
succession et la coexistence d'une multitude de cultures qui s'éparpillèrent
dans tout le pays. Poterie, tissage et orfèvrerie progresseront
diversement dans toutes ces communautés.
La métallurgie du cuivre et de l'or est maîtrisée
par les tolitas dès 600 ans avant JC.
Les poteries de certaines époques présentent
des similitudes troublantes avec leurs contemporaines d'extrême
orient. Cela soulève plein d'hypothèses...
Le commerce lointain est pratiqué très tôt
par les cultures côtières, qui naviguaient jusqu'au
Mexique et au Chili sur de grands radeaux de balsa.
Tout cela évolue ainsi jusqu'au XV ème siècle,
quand l'empire Incas qui occupait alors le Pérou et le Chili entreprend
son expansion vers le Nord. Le territoire de l'Équateur actuel est
alors brutalement annexé à l'empire.
Pour peu de temps en fait car un siècle plus tard,
en 1532, un autre empire viendra chercher par là, l'Eldorado.
Les espagnols, soutenus par les tribus encore mal soumises aux Incas (particulièrement
les fiers et belliqueux Canaris), se rendirent rapidement maîtres
de l'empire Incas.
Enfin
de ce qu'il en restait, car dans la perspective de leur défaite
militaire, les Incas pratiquèrent la politique de la terre brûlée.
Ils détruisirent tout ce qu'ils avaient construit avant de
se jeter massivement dans la gueule des volcans. Ainsi disparurent les
témoignages d'une civilisation dont le savoir et les légendes
nous fascinent encore aujourd'hui.
Pour remplacer tout ça, les nouveaux occupants,
très intéressés par les métaux précieux,
développèrent les mines d'argent dans lesquelles ils expédièrent
les indiens qui les avaient aidés.
Ils installèrent dans tout le pays un régime
agraire féodal qui durera trois siècles. Durant cette période,
quelques révoltes indigènes seront matées mais l'émergence
d'un nationalisme chez les colons, dès le 18ème siècle,
ne peut être évitée.
En 1830, sous la conduite du leader vénézuélien
Antonio José de Sucre, soutenu par Bolivar, l'équateur accède
par la guerre à son indépendance d'avec l'Espagne.
La suite sera essentiellement constituée de gouvernements
civils. L'Équateur a accédé tout récemment
à la notoriété internationale par le comportement
dément et scandaleux de ses dirigeants corrompus.
Les remous durent encore.
Les noms chantants de l'Équateur
La
lecture des guides et des cartes que nous pratiquons assidûment,
pour préparer notre expédition nous révèle
l'influence forte que la culture indienne a conservée dans
ce pays.
Les noms de lieux chantent à nos oreilles.
Les sempiternels San Truco et Santa Machina, apportés
par les espagnols sur ce continent, se font plus rares.
Les montagnes s'appellent maintenant Cotopaxi,
Chimborazo, Imbabura, Tungurahua ...
Les villes sont Riobamba, Otavalo, Latacunga, Achupallapamba...
Tout cela nous paraît s'accorder profondément
avec la musique andine qui tant nous attire...
|