L'avitaillement
de départ
Nous avions décidé
de terminer notre périple CapVerdien par Brava pour voir José
et sa famille? et aussi pour y passer les fêtes avant de traverser.
C'est donc là qu'il nous faudra faire les vivres avant de traverser.
Nous pensions y trouver le nécessaire qui faisait notre quotidien
depuis 2 mois: Tomates, Choux, Concombres...
Déception:
rien de tout cela. Nous embarquerons donc avec 4 Kgs d'oignons, 7 Kg de
Pommes de terre et 3 Kgs de bananes vertes. 2 poulets congelés et
3 douzaines d'oeufs de fraîcheur douteuse, 3 Kgs de riz et 4 Kgs
de spaghettis. Heureusement nous avions épargné pour cela
un quart de jambon cru canarien et nos fonds sont encore pleins de conserves
françaises ainsi que de farine et de levure pour le pain...
La viande terminée au bout
de 4 jours, vous comprenez l'intérêt que soulève le
poisson frais....
Les derniers jours, nous sortirons
nos « cartouches » françaises: Canard aux ceps, gratins
dauphinois, potée bourguignonne.... Merci William Saurin et Marie....
Les matières
premières et énergies causent bien des soucis;....
Le gaz cette fois retiendra notre
attention. 8 jours avant de partir, notre première bouteille était
vide et pas moyen de trouver un moyen pour la remplir à Brava. Ni
usine de remplissage, ni embout CapVerdien qui nous permettraient de la
remplir à partir d'une bouteille locale pleine. (En effet, il faut
savoir que depuis que nous sommes partis de Paimpol, nous vivons dans des
endroits où les bouteilles françaises de Butagaz et les embouts
associés sont inconnus. Il nous faut donc remplir nos bouteilles
vides, puisqu'on ne peut pas les échanger.)
Le skipper n'a qu'une confiance
moyenne en la deuxième bouteille qui a été remplie
aux Canaries et craint comme la peste de rester en panne de gaz durant
une traversée qui peut durer plusieurs dizaines de jours....
Consigne est donc donnée
d'économiser et donc de ne pas faire de pain plus de tous les trois
jours....(Enfin, à ce jour le 28/2, la bouteille fonctionne toujours....)
L'eau.
Nous partirons avec 450 litres d'eau
des Canaries dans les fonds pour la cuisine et le complément de
toilette. Nous aurons par ailleurs 160 litres d'eau de Brava en bidons
de 5 litres pour boire. Prévoyant une traversée qui peut
durer 30 jours, cela fait 5 litres à boire et 15 litres pour usages
divers par jour pour deux personnes. C'est confortable, mais cela
suppose que nous fassions la vaisselle et tous les nettoyages, y compris
l'essentiel de la toilette à l'eau de mer.
Pour
la toilette, on se mouille à l'eau de mer (c'est quelquefois un
bain) on se savonne avec un demi litre d'eau douce et on se rince à
l'eau de mer. Seuls les cheveux du matelot auront droit à un shampooing
à l'eau douce toutes les semaines.
Pour le linge, c'est lavage et
bouillage à l'eau de mer puis petit rinçage à l'eau
douce. C'est parfait pour attendre une bonne laverie à terre!!!
A ceux qui se rappelleront pertinemment
que nous avons un désalinisateur à bord, il sera répondu
que d'une part l'électricité coûte cher en Gas-Oil
(que l'on réserve pour le Pot au Noir) et que d'autre part ce sacré
désalinisateur refuse de fonctionner dès que le bateau progresse
sur une mer pas tout à fait calme, pour cause de désamorçage
de pompe....Encore du travail de Gérard!!.. Il est donc réservé
au mouillage où il nous procure tout de même une liberté
extraordinaire...
La gestion
écologique des déchets....
Le
problème est ici de ne pas être envahi par des poubelles nauséabondes
sans toutefois polluer la mer qui nous porte. Ca pourrait faire une vingtaine
de sacs poubelles odoriférants à caser dans tous les coins
du bateau comme certains voyageurs nous diront l'avoir fait....
Malins, nous avons donc institué
une poubelle écologique dans une bouteille de 5 litres d'eau habilement
découpée dans le sens de la longueur. Cette poubelle accueille
tout ce qui est biodégradable et elle est régulièrement
vidée à la mer.. La poubelle du bord reçoit tout ce
qui n'est pas biodégradable, mais après que cela ait été
rincé et compacté au maximum. On trouve là les pots
de yaourt et les boîtes de conserves rincés à l'eau
de mer, ainsi que les boites de bière écrasées sous
le talon...Principe rigoureux: on n'y met rien qui risque de moisir ou
pourrir...
Nous sommes ainsi arrivés
à Salvador avec une seule poubelle pleine et aucune odeur... |